La vipère aspic, elle ne devrait pas vous effrayer.

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En France on dénombre actuellement 4 espèces de vipères :

  • La vipère aspic (présente sur les deux  grands tiers sud de la France)
  • La vipère péliade (présente dans la moitié nord de la France)
  • La vipère d’orsini (présente  dans es départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Alpes-Maritimes,  du Vaucluse et du Var.)
  • La vipère seoane (endémique du nord ouest de l’Espagne, on la trouve  uniquement dans le sud du pays basque)

Lors de vos randonnées dans les Hautes Alpes vous rencontrerez   la  sous espèce :  vipère aspic atra  (il existe 5 sous espèces d’aspic).

Mais que sait-on de ce serpent ?

Dés le mois de mars, lorsque les rayons du soleil sont déjà vigoureux et absorbés par la roche, la vipère sort de  son hibernation.  Mesurant en moyenne 70 cm, cet animal poïkilotherme (= à sang  froid)  occupe des  territoires  principalement rocailleux et découverts, car elle y trouve abri et zone propice à l’insolation. Dans les Hautes Alpes, elle peut se rencontrer jusqu’à 3000 mètres d’altitude du côté des adrets. Elle apprécie également les berges des lacs et marais, les zones humides.

Morsure :

La vipère est un animal craintif, elle prendra donc la fuite et ne fera front uniquement dans le cas où elle est acculée. Sa première sommation, dans ce cas précis,  sera alors un soufflement avec sa gueule grande ouverte. Et si le danger se rapproche elle se positionnera en « S » puis  passera à l’acte en se jetant vers sa cible pour la mordre avec sa denture solénoglyphe (crochets  canaliculés  pour le  venin). Rappelons qu’envers l’homme il ne s’agira donc que de la légitime défense.  Dans le cas où  vous lui marcheriez dessus par malchance,  Il faut savoir que le  venin n’est pas obligatoirement injecté à chaque morsure,  et que dans la moitié des cas il s’agit d’une morsure blanche (sans venin). En revanche,  lorsqu’il l’est, les glandes ne libèrent pas une dose complète de poison, ou que très  rarement (en général environ 1/10ème ).

Attention donc, lorsque vous allez « aux morilles » car il s’agit de la période où les vipères profitent abondement des rayons du soleil. En France, la moyenne de décès par morsure de vipère et d’un cas par an (pour environ 1000  morsures chaque années). Il est donc préférable de ne pas « la taquiner » et de garder un oeil  à l’endroit où l’on pose le pied. Voici un site qui explique très clairement que faire en cas de morsure Ici.

Vipère Aspic ©Bertrand Bodin

Apparence :

Pour différencier la couleuvre de la vipère observez :

  • queue, beaucoup plus courte que sa congénère, plus pointue et régulière
  • taille : la vipère fait moins de 70 cm (80 rarement), la couleuvre nettement plus grande : jusqu’à 2mètres
  • tête :  triangulaire avec des écailles toutes petites et au moins 2 à 3 rangées entre la  lèvre supérieure et son œil (écailles suboculaires). La couleuvre possède 9 grandes écailles céphaliques, la vipère en compte de nombreuses, impossible à dénombrer au premier coup d’œil.
  • œil : une pupille verticale, ronde pour la couleuvre.
  • comportement : farouche, contrairement à la couleuvre qui peut être agressive (contrairement aux idées reçues)

Cet animal étonnant est polymorphe, sa livrée peut varier du gris clair à noir, cuivré ou brun. Dans d’autre région de France, elle peut être rose clair et rouge brique. En montagne, elles sont généralement gris mastique avec un « Z » sombre.

La « vipera aspis » tire son nom du  latin vivpara vivus pario, qui signifie en clair qu’il s’agit d’un animal  ovovivipare. C’est à dire que la femelle porte les oeufs qui incubent et éclosent dans son ventre. L’embryon ovovivipare se nourrit dans l’œuf et éclot juste avant la naissance. Il sort ainsi du ventre vivant et dés les premières minutes le petit serpent autonome quitte le foyer.

La vipère aspic profite d’une protection  sur l’ensemble du territoire métropolitain français. Il est totalement interdit de la capturer, de la blesser, la tuer, la déplacer ou de détruire sa ponte. Au niveau internationale, elle rentre dans le cadre du traité de Bern (tout comme le loup).

Vous avez vraiment peur : écoutez Mike Horn, le plus fou des aventuriers 🙂

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